Souvent j’ai remarqué que mes clients étaient pressés d’en finir à ce stade et se voyaient déjà partis de l’entreprise.
Erreur parfois fatale car à ce stade l’accord obtenu lors des négociations n’est pas encore retranscrit sur un document et il arrive souvent que des désaccords apparaissent lors de la phase juridique suite à des malentendus nés pendant les négociations.
Alors comment bien finaliser la vente de mon entreprise ?
La première règle pour éviter que l’opération tourne au vinaigre : laissez le repreneur vous adresser des projets de documentation juridique et vous y répondez.
En général on parle de documentation juridique car il n’y a pas qu’un seul acte, il y a bien sûr le protocole qui peut avoir diverses formes mais aussi une promesse préalable, une garantie d’actif et de passif ainsi que des annexes notamment souvent une convention d’accompagnement au titre de la période de transition.
Période de transition ? Pourquoi vous allez me dire ?
Si vous espérez quitter votre entreprise le jour de la signature de l’acte de vente et bien il faut que vous oubliez, c’est peine perdue !!
Le repreneur va vous demander de rester pendant une période allant de quelques semaines jusqu’à plusieurs années pour des cessions progressives qui nécessitent votre présence.
Alors veillez bien à ce que la convention d’accompagnement, quelque soit sa forme, précise clairement la durée de l’accompagnement, votre rôle pendant cette période ainsi que votre rémunération.
Si vous oubliez d’évoquer ces points avec le repreneur, pour lui l’accompagnement est gratuit !!!
L’acte de vente en général ne présente pas trop de difficultés sauf si le prix fait l’objet de clause de révision, de complément ou d’un paiement échelonné.
Nous l’avons vu précédemment vous devez veiller aux garanties de paiement du prix. Si vous oubliez ces garanties, vous vendez sans filet votre entreprise et vous risquez de perdre gros.
Alors idéalement faites-vous entourer à ce stade pour éviter de vous faire avoir avec un repreneur peu scrupuleux qui cherchera à la moindre occasion à essayer de récupérer le prix qu’il vous a versé ou pire à ne pas vous verser tout ou partie du prix dans le cas de révision de prix ou de compléments de prix.